Sentier de Beautiran

Nous disposons de peu de renseignements sur l’édification de ce monument. Des témoignages tardifs et de 2nde main laissent penser qu'il fut construit en 1848, année de l'abolition.
Le 26 avril 1923, le Nouvelliste se félicite de sa restauration mais ne fournit aucune indication précise sur son passé.
Sous réserve de découvertes plus avancées, il serait, en Guadeloupe, le plus ancien monument commémoratif de l’abolition définitive de l’esclavage. Une telle prudence s'applique également aux marches dites « des esclaves » pour lesquelles aucune date de construction n’a pu, à ce jour, être clairement identifiée.

Le Poirier pays (Tabebuia heterophylla) est repérable à ses fleurs roses au coeur jaune qui parsèment le sol. Son bois est apprécié en menuiserie et pour les charpentes. On le retrouve aussi dans la composition des canots "saintoises".
Pour plus d'informations : https://atlas.karunati.fr/atlas/espece/447001

Vestiges du moulin de Sainte-Amélie ; la tour est encerclée par un Figuier.

Les moulins à vent servaient à broyer les tiges des cannes pour en extraire le jus (vésou), utile à la fabrication du sucre puis du rhum agricole.

Zone humide au milieu des champs de canne, la mare offre un lieu propice pour les oiseaux d'eau (Hérons, Poules d'eau, etc.) qui viennent là se nourrir.

La canne à sucre marque l'Histoire et le paysage de la Guadeloupe depuis le XVème siècle, période où elle aurait commencé à être plantée dans la Caraïbe.
La canne est une graminée, dont la tige est utilisée pour la fabrication du sucre et du rhum ; le feuillage sert lui de fourrage pour les bovins.

Le Carapatier est une plante pionnière, c'est à dire qui colonise les espaces fraîchement ouverts.
Il exite une production traditionnelle d'huile de carapate, fabriquée à partir des graines de l'arbuste. Celle-ci est reconnue en cosmétique, étant péconisée pour le soin des cheveux.

Arbre caractéristique de la forêt sèche en Guadeloupe, le "Bois carré" (Citharexylum spinosum) peut atteindre 15 mètres de hauteur. Il est reconnaissable aux pétioles orangés de ses feuilles et à ses petits fruits ronds, oranges à noirs, disposés en grappes. Ses fleurs sont blanches, parfumées et mellifères. Ses rameaux ont une section carrée, d'où le nom usuel de l'arbre.

Le Mangle médaille (Pterocarpus Officinalis) est un arbre caractéristique de la forêt marécageuse, située en arrière des mangroves. Il a souvent d'imposants contreforts et son écorce libère une résine rouge.

De part et d'autre du sentier : la mangrove.

Entre mer et forêt marécageuse, cette formation végétale est constituée de Palétuviers rouges, noirs, blancs et gris.
La fiche PDF jointe décrit les caractéristiques qui permettent de différencier chacune de ces espèces.

Le long du sentier, des vestiges encore visibles du passé industriel du site de Beautiran : rails, wagons, ancien batiment de stockage ...

C'est l'ancienne Habitation sucrière Clugny qui investit fin XIXe siècle pour construire un chemin de fer afin d'être reliée au débarcadère de Beautiran. Sa production pouvait ainsi être acheminée au port, puis embarquée pour Pointe-à-Pitre.

Au débouché de la mangrove, beau point de vue sur la baie du Grand Cul-de-Sac marin ainsi que sur les reliefs de Sainte-Rose au loin.

Beautiran est au XVIIIe et XIXe siècles le débarcadère utilisé par les sucreries voisines (Beauport). S'y rencontrent charettes et pirogues qui acheminent le sucre et le rhum vers Pointe-à-Pitre. Le site de Beautiran est alors un centre d'activités pour les flottes de commerce et leurs esclaves. Il sera finalement fermé dans les années 1960. Des aménagements sont encore visibles, notamment le portique de chargement (1865).